Eddwin

L'école en perte de vitesse : lire notre article sur eddwin.fr

Crédits photo : Freepik.com

8 min de temps de lecture

L’ÉCOLE EN PERTE DE VITESSE : COMMENT SOUTENIR NOS ÉLÈVES ?

Nous entendons depuis de très nombreuses années que le système scolaire français ne sait plus enseigner et soutenir nos élèves et qu’il se dégrade. Rien ne serait fait parce que les différents gouvernements ne souhaitent pas s’attaquer au problème tel qu’il existe. Même l’Académie Française pousse des cris d’orfraie en soulignant que la langue française court à sa perte. Et que dire du niveau en mathématiques qui a fait couler beaucoup d’encres depuis 2022 !

Nous entendons également que le système scolaire nord-européen est un modèle à suivre et qu’il est ubuesque que nous nous entêtions à conserver notre école devenue archaïque.

Oui mais… Est-ce vrai ?

Dans cet article, nous allons tenter de vous éclairer tout en restant neutre et synthétique (et ce n’est pas une mince affaire !)

La baisse du niveau scolaire, un constat français ?

En décembre 2023, l’enquête internationale PISA (Program for International Student Assessment) menée par l’OCDE a révélé ses résultats sur la performance des élèves de 15 ans à mobiliser et utiliser leurs connaissances dans des situations proches de la vie quotidienne. Cette enquête, qui existe depuis l’an 2000, a été réalisé auprès de 700 000 étudiants répartis dans 81 pays.
 
Singapour, le Japon et la Corée du Sud sortent du lot en étant les trois premiers pays du classement.
Et si 31 pays ont maintenu leurs performances malgré les circonstances exceptionnelles de ces dernières années, d’autres ont des résultats très insatisfaisants qui confirment que la baisse de niveau de ses élèves se généralise et s’accélère.
 
A lire : Préface du rapport PISA (en anglais)
 
Ecarts des inégalités, sentiment d’insécurité à l’école, implication des parents, utilisation des téléphones portables, encadrement des élèves… Tous les indicateurs sont étudiés pour comprendre les facteurs à l’origine de ces résultats.

L’étude Pisa épingle le niveau de la France

Bien que la France soit la 7e économie mondiale, elle se place seulement 23e dans le classement PISA.

La France fait partie de ces pays qui chute fortement dans l’enquête et se place tout juste dans la moyenne de l’OCDE. Les résultats 2022 sont parmi les plus bas jamais mesurés en mathématiques, en compréhension écrite et en sciences. Là où la pandémie explique une partie de ce déclin, les données montrent que le niveau des élèves français est à la baisse depuis les années 2010-2012.

Pourtant, l’Education Nationale représente le 2e budget de l’Etat avec, pour 2023, 81.7 milliards d’euros dans son portefeuille. Si les réformes se sont succédées depuis ces dix dernières années, elles n’ont pas réussi à enrayer l’importante baisse du niveau des élèves français :

  • En 2013, Vincent Peillon, alors Ministre de l’Education Nationale, met en place la refondation de l’Ecole de la République. Le programme inclus l’évolution des pratiques pédagogiques, la priorisation des fondamentaux, le numérique à l’école, le principe de coéducation et la création du Conseil Supérieur des Programmes.
  • En 2016, nouvellement nommée au ministère, Najat Vallaud-Belkacem engage la réforme du collège pour une école inclusive. C’est la réforme de la continuité pédagogique en intégrant une nouvelle organisation des cycles scolaires ainsi que la création de parcours éducatifs.
  • Jean-Michel Blanquer succède à Madame Vallaud-Belkacem en 2018 et engage la réforme du lycée avec la suppression des trois filières du baccalauréat général (L, ES et S) et la création de Parcoursup.

Malgré ces importantes restructurations politiques de notre école, les résultats du PISA 2022 (en 2023 donc !) confirment que ces réformes n’ont pas réussi à infléchir la courbe descendante du niveau scolaire français. Pire, sans y voir une corrélation, la régression est plus forte qu’avant !

Le système scolaire français face aux systèmes scolaires nord-européens

Arrêtons-nous sur une idée très souvent entendue : “ l’école, c’est mieux en Europe du Nord ! ”

Que nous dit l’étude sur le classement de ces pays ?
Sans en analyser les causes, nous nous sommes intéressés à cette simple question.

En voici les résultats, qui ne confirment qu’à moitié ce “ quand diras t’on ” :

Cinq pays nord-européens se trouvent dans les 15 premiers du classement :
– L’Estonie [4e]
– Les Pays-bas [7e]
– L’Irlande [8e]
– Le Danemark [10e]
– Le Royaume-Uni [11e]

Quatre pays d’Europe du nord talonnent la France :
– La Finlande [17e]
– La Lettonie [18e]
– La Suède [19e]
– La Lituanie [21e]
– La France [23e]

Deux pays sont beaucoup plus loin dans le classement :
– La Norvège [29e]
– L’Islande [34e]

Pourquoi la France est-elle mauvaise élève à l’école ?

Les données de la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) et du Ministère de l’Education Nationale sont sans appel :
 
  • Notre pays est l’un des pays européens comptant le plus grand nombre d’élèves par classe.
  • Les professeurs français sont ceux qui font le plus d’heures par an dans l’Union Européenne (900h contre une moyenne de 740h).
  • Seulement 7% des enseignants pensent que leur métier est valorisé par la société. Alors même que l’on nous parle d’un métier d’avenir pour bâtir la France de demain.
 
 
De plus, les études réalisées par le rapport PISA, qui évaluent différents facteurs socio-économiques, sécuritaires, comportementaux, de pratiques d’enseignements et de ressources financières sont également édifiantes.
 
Trois de ces facteurs ont retenu notre attention :
 
  • La France est l’un des pays de l’OCDE où le lien entre performance et statut socio-économique des élèves est le plus fort. Autrement dit, les élèves issus d’un milieu économiquement défavorisé ont moins de chance de réussir à l’école.
  • Le rapport révèle que notre pays est l’un des pays où la proportion d’élèves immigrés issus d’un milieu socio-économique défavorisé est la plus forte.
  • Le climat disciplinaire se dégrade et reste très préoccupant. Il est, pour de nombreux élèves, difficile de travailler en classe. Dans le même temps, il semblerait que nos ados se sentent peu soutenus par leurs enseignants, l’un des chiffres les plus bas de l’OCDE.
 

Mais alors, comment soutenir les élèves dans leur progression scolaire ?

Les réformes gouvernementales et la réalité du terrain

Chamboulement au sein du gouvernement ! L’éducation de nos enfants devient (encore) une priorité nationale.

Le projet de loi de finance 2024 comprenant une hausse de 6,5% du budget de l’Education Nationale est déposé au parlement. Cette hausse doit notamment financer les revalorisations salariales des enseignants. Le 1er décembre 2023, le Sénat adopte cette disposition dite de “Crédits de la Mission Enseignement Scolaire”. Mais à en croire Public Sénat, l’hémicycle regrette l’absence de réformes de structure.

Plus récemment, lors de la conférence de presse du Président de la République du 16 janvier 2024, Emmanuel Macron a annoncé vouloir “réarmer l’école” :

  • En doublant le temps consacré à l’instruction civique
  • En renforçant l’éducation artistique et culturelle par la musique, les arts plastiques et le théâtre
  • En déterminant le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe
  • En expérimentant la tenue unique et en rétablissant les cérémonies de remise des diplômes

Toutes ces mesures seront-elles efficaces pour faire du système scolaire français une fierté nationale ?

Le soutien scolaire : une aide précieuse aux élèves et aux étudiants

L’avenir nous dira si toutes ces mesures prises par le gouvernement seront celles qui permettront à la France de sortir de l’impasse scolaire. Mais on le sait, tous changements structurels prennent du temps.

C’est pourtant maintenant que l’avenir de nos enfants se joue.

Mais alors, quelles sont les solutions ?

Certes, l’école privé obtient de bien meilleurs résultats mais elle n’est pas accessible à tous et reste souvent marquée par une éducation religieuse.

En revanche, un secteur est en pleine expansion depuis plusieurs années : le soutien scolaire.

Certains pourront y voir un lien avec les piètres performances de l’école publique, mais il n’en reste pas moins que le marché du soutien scolaire en France était de 2 milliard d’euros en 2023. La France est l’une des championnes en la matière. Un secteur aidé par le gouvernement grâce à la défiscalisation des heures de cours à domicile.

Ce marché concerne plus d’un million d’élèves sur les 12 millions que comptent notre pays.
Selon un sondage TNS-Sofrès, un collégien sur 5 et un lycéen sur 3 bénéficient de cours particuliers à domicile.

De plus, la digitalisation du soutien scolaire avec des plateformes de cours particuliers ajoute de la flexibilité, tant pour les professeurs que pour les élèves. Cela répond à un besoin toujours plus grandissant d’apprendre simplement et de n’importe où.

L'éducation est une priorité pour préparer l'avenir

Dans bien des pays, l’accès à l’éducation n’est pas si évidente. Rappelons-nous que l’accès au savoir et à la compréhension permet à tout un chacun de se développer et de se construire dans un monde très inégalitaire. L’éducation réduit la pauvreté et participe à la stabilité d’un pays par une meilleure compréhension des enjeux politiques et économiques. L’éducation instaure le respect, l’égalité et le vivre ensemble.

C’est pourquoi il est important que notre pays améliore l’enseignement de ses élèves. Il est aussi essentiel que les parents prennent leur part dans l’accompagnement de leurs enfants à la réussite scolaire.

Parce que nous pensons que l’éducation dès le plus jeune âge est un atout majeur pour nos sociétés, sur eddwin.fr vous trouverez de nombreux professeurs pour aider votre enfant dans sa scolarité. Nous croyons fermement qu’apprendre et se former sont de formidables outils de croissance !

Découvrez

Tous nos formateurs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *