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DEVENIR FREELANCE : ENTRE DÉFIS ET LIBERTÉ

Tout d’abord, freelance et travailleurs indépendants sont la même chose. C’est d’ailleurs la traduction littérale de cet anglicisme. Certaines publications distinguent les deux termes par le fait que le travailleur indépendant dirige une entreprise indépendante (sans salarié ni associé) alors que le freelance n’a pas de statut juridique particulier. Mais il doit néanmoins créer une société pour pouvoir exercer.

Chez Eddwin, nous prenons partie : freelance et travailleur indépendant sont similaires ! 

A ce titre, nous utiliserons les deux termes dans cet article qui a pour but de vous donner du contexte et des clés de réflexion si vous êtes tenté de vous lancer en solo dans le monde de l’entreprenariat.

Le freelancing, un secteur en vogue

Les changements profonds qui interviennent depuis quelques années dans notre rapport au travail posent souvent les questions suivantes :

  • Comment se libérer d’une routine et donner plus de sens à son métier ?
  • Quel type d’emploi plus gratifiant en lien avec ses valeurs pourrait-on faire ?
  • Comment se sentir libre alors que les décisions de nos hiérarchiques ne sont prises qu’au regard d’un budget et non pas d’une cause qui en vaille la peine ?

La perte de sens au travail fait souvent écho au besoin de plus d’indépendance dans les missions quotidiennes d’un professionnel. Le salarié recherche une plus grande flexibilité dans son organisation, en atteste l’engouement pour le télétravail. 

Le monde du travail est en pleine mutation du fait de la digitalisation et de la tertiarisation de notre économie. Les crises économiques amènent certains salariés à exercer un second métier, parfois en solo, afin de compléter leurs revenus : c’est le phénomène de « gig economy » (économie des petits boulots).

Les nouvelles générations aspirent de moins en moins à rejoindre les organisations complexes des grandes entreprises. Il est devenu fréquent qu’elles démarrent leur carrière en tant que freelance.

Nous l’avons évoqué dans cet article :  « la reconversion professionnelle, se réinventer pour s’épanouir », 8% des travailleurs en transition professionnelle sont amenés à être indépendants.

Selon l’Urssaf, plus de 4,3 millions d’indépendants existent en France (chiffres à fin 2022). En 5 ans, de 2018 à 2022, la France a vu son nombre d’indépendants augmenter de plus de 40% avec 1,3 millions de professionnels en plus.

Depuis la création du statut d’auto-entrepreneur en 2008, l’accessibilité à l’entreprenariat est simplifiée. Le guichet unique permet à toutes personnes, des étudiants aux salariés en passant par les retraités et les chômeurs, de créer sa micro-entreprise en ligne (disponible ici sur inpi.fr). Et de nombreux autres statuts juridiques permettent la création d’une entreprise en freelancing tout en gardant la possibilité de s’agrandir par des investissements. Il est important de noter que certaines de ces formes juridiques peuvent permettre au freelance de quitter son statut et de s’associer et ainsi développer son activité tout en co-gérant son entreprise

De la liberté de travail aux défis qu’impose de devenir freelance

Être freelance nécessite une réflexion et une planification rigoureuse. En effet, être un travailleur indépendant n’est pas chose aisée. 

Certes, les avantages sont conséquents :

  • Ne pas avoir de patron ni de salarié
  • Être autonome pour gérer son équilibre vie professionnelle et vie personnelle
  • Choisir ses clients et ses missions

Ce cadre de travail idéal permet également de travailler d’où on le souhaite à condition de trouver des missions. 

Mais n’oublions pas qu’un freelance est un travailleur indépendant. À ce titre, il n’a pas de contrat de travail et ne bénéficie par des avantages du salariat.

Le freelance n’a pas de congés payés et pas de prise en charge de mutuelle d’entreprise. Il ne cotise pas à l’assurance chômage, il est seul dans son travail et seul responsable de ses choix. Son activité entrepreneuriale est fluctuante et son revenu l’est tout autant. Il sera donc nécessaire au travailleur indépendant d’anticiper ses baisses d’activité afin de se rémunérer suffisamment. 

Il est important de souligner que le revenu n’est pas toujours en relation avec le travail que fournit le freelance. En effet, il ne gagne rien sur les tâches administratives, marketing et de prospection commerciale nécessaires à son activité. C’est l’exécution de son expertise et de ses compétences qui seront payés par ses clients. 

Si ces dernières lignes vous font douter, sachez qu’il existe une solution à mi-chemin entre la salariat et le freelancing : le portage salarial. Le professionnel conserve sa pleine autonomie tout en bénéficiant des avantages de l’entreprise dans lequel il exerce sa mission :

  • La cotisation à l’assurance chômage
  • Les congés payés
  • Un régime social amélioré

Comment ça marche ? 

L’indépendant négocie ses conditions avec l’entreprise cliente en signant un contrat de prestation via une société de portage lui garantissant notamment un salaire. Cette société s’occupera de toute la gestion administrative et comptable de la société en échange d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires de la mission exercée. La société de portage se doit également de fournir une garantie financière en cas de défaillance de l’entreprise cliente.

Être indépendant demande une réelle polyvalence.

Gestion d’une entreprise, comptabilité, prospection commerciale, stratégie marketing, fiscalité, communication…

Le panel des activités est large : c’est l’opportunité d’un apprentissage constant, d’un développement des compétences et d’un réseau professionnel important

Comment sauter le pas et devenir freelance

Le chemin d’un freelance n’est pas facile mais il est extrêmement enrichissant.

Après tout, c’est enfin la possibilité d’être totalement autonome et de travailler pour soi. 

Voici les étapes clés :

Définissez votre projet entrepreneurial

Quelles sont vos expertises et compétences que vous pouvez mettre au service de vos clients ?

Définissez si vous êtes prêt à vous lancer malgré les contraintes qu’imposent le freelancing. Par la suite étudiez les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver.

Étudiez votre offre de service

Qu’allez-vous proposer et pour quel tarif ?

Vous devez garder en tête que votre tarif doit être assez élevé pour vous verser un revenu après déduction des charges de votre entreprise. Le coût moyen horaire d’un freelance est de 420 € tout secteur confondu. Mais c’est à vous de fixer ce prix tout en restant concurrentiel.

Choisissez le statut juridique de votre société

Plusieurs choix existent et vous permettront de définir ce qu’il est possible de réaliser compte tenu de votre activité à court et moyen terme. 

Voici ci-dessous les statuts existants.

  • Le portage salarial :

Évoqué plus haut dans cet article, le portage salarial permet au freelance de conserver pleinement sa liberté professionnelle tout en se déchargeant des importantes formalités administratives. 

Juridiquement, aucun lien de subordination n’existe entre la société de portage, l’entreprise cliente et l’indépendant. Il reste maitre de son activité en décidant de la stratégie à adopter pour le bien de son client. Il suffit pour cela de rejoindre une société de portage sous certaines conditions d’éligibilité. Vous pouvez faire une recherche Google, vous en trouverez.

  • La micro-entreprise :

L’inscription d’une micro-entreprise se fait en quelques clics via le guichet unique sur inpi.fr

Des conditions de chiffre d’affaires annuels en 2024 à ne pas dépasser sont à connaître :

– 188 700 € pour les entreprises dont l’activité principale est la vente de marchandises, d’objets, de fournitures de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou la prestation d’hébergement

– 77 700 € pour les prestations de service relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les professions libérales relevant des bénéfices non commerciaux (BNC).

Pour en savoir plus : economie.gouv.fr

  • L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) :

L’EURL est la même chose qu’une SARL à ce changement près que la société ne possède obligatoirement qu’un associé unique. Le capital social de l’entreprise doit être au minimum de 1€.

Diriger une EURL c’est être un travailleur non salarié, ce qui peut-être l’opportunité d’une meilleure rémunération. 

  • La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) :

La SASU est une société par actions simplifiée à associé unique. Tout comme l’EURL, il faut être seul associé et avoir 1€ minimum de capital social. Cette forme juridique oblige son dirigeant à rédiger des statuts. Le dirigeant d’une SASU est assimilé salarié. Il bénéficie d’une protection sociale équivalente à celle d’un salarié (hors cotisation à l’assurance chômage). 

Trouvez vos premiers clients

Pour cela, nous vous conseillons de définir votre client idéal : votre persona.

Âge, sexe, milieu social, profession… Il sera la personne vers qui vos prestations lui seront indispensables.

Ensuite, vous devez mettre en place une stratégie de prospection, vous devez vous vendre, être visible et montrer votre expertise et votre savoir-faire à vos futurs clients.

Alors, vous êtes prêt(e) à passer à l’action ?

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